Wansi Massimo est un plasticien Ghanéen dont les œuvres sont internationalement reconnues. Il réalise des sculptures multidimensionnelles à partir d’objets de récupération. Ses créations s’inscrivent dans une démarche pacifique, puisqu’elles incitent à l’amour et à l’acceptation de l’autre, conditions sine qua non d’une paix mondiale. Interview avec un authentique maître de la récupération.
>Par Mensan Videha (Fo-mê)
Vous êtes l’une des figures emblématique des arts plastiques au Ghana. Comment êtes-vous arrivez dans ce domaine ?
Je ne suis pas arrive dans le domaine d’art plastique. Je suis venu avec un bagage d’art plastique. C’est-à-dire que je suis ne d’un talent unique de créativité qui m’a été définit comme de l’art quand je grandissais. Moi je ne savais pas. Tout petit, je ménageais le dessin, modelage en argile et autres formes de créativités avec aise.
Au fil de temps, ce truc en moi ce manifestait de plus en plus fort. L’école et l’éducation formelle m’a situe dans une perspective de connaissance du potentielle créatif que je possède. Et cela m’a simplement servis de guide. Je ne suis pas allé à l’académie d’art.
Aujourd’hui, a 58 ans, je suis un artiste autodidacte pas excellence.
Vous réaliser des sculptures multidimensionnelles et aussi des toiles tous formats. Comment arrivez-vous à jumeler ces deux facettes (peinture et sculpture) ?
Sans vous mentir je suis plus sculpteur que peintre. J’avais commence avec la sculpture sur bois de tous les formats et mes sculptures étaient uniques de tailles et de formes. J’étais très jeune et l’inspiration coulait à flot.
Dans cette discipline, je n’ai pas une cote aveugle. Je touche à tout! Néanmoins Je préfère l’aspect fort de l’art, la sculpture a la peinture.
Quelles thématiques abordez-vous à travers vos œuvres ?
Thématiques ? Je n’ai pas de thématiques quand il s’agit de créer, à condition que cela n’évoque pas l’immoralité et l’incitation a la violence. Mais le point fort de mon art c’est l’expression de l’humour. Je n’aime pas une œuvre que vous regardez et qui vous renvois un regard froid. Vous savez que l’art a le potentielle de provoque la haine et la passion, la tristesse et le plaisir. Donc je prends l’art du bon côté. Mes créations portent l’expression de l’humour dans le rythme dans leur regard. C’est ça l’identité de Massimo.
Vous aviez exposé vos œuvres en 1994 à Bonn puis entre 1994 et 1995 dans d’autres villes Allemande comme Düsseldorf, Leipzig, Siegen, Dortmund entre autres. Comment le publique Allemande avait accueillit vos créations et par ricochet quel regard l’Europe a des plasticiens africains ?
Avant de partir pour ma première exposition en Allemagne, on m’a mis en garde que les européens portent un regard modeste aux arts africain du point de vue de l’esthétique et de valeur artistiques. C’était en 1993. Mais j’étais étonné de l’appréciation qui a été accorde a mon style. J’étais soulagé et encouragé de continuer dans ce sens. Aujourd’hui je suis heureux d’être connu au niveau international en tant que sculpteur de la récupération.
A Lomé on se souvient avec beaucoup de nostalgie de vos diverses expositions au Goethe institut et au Centre Culturel Français Lomé. Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ?
Lomé à l’époque était comme une caverne de trésors artistiques ou des artistes de différentes cultures se rencontraient pour des interactions et échanges culturel. J’avais exposé dans tous les centres culturels et galeries de la place où j’avais gagné une certaine notoriété parmi les plasticiens, quand il s’agissait de l’art de la récupération, Massimo était toujours à l’avant (rires…). Je me souviens bien, c’était une belle époque.
Vous avez décidé depuis 1999 de rester à Accra pour y travailler. Comment vivez-vous votre métier dans cette ville ?
A Accra ma manière de travaille a beaucoup change du a la disponibilité abondante de matériaux de récupérations. Mes sculptures ont trouve de nouvelles formes et Je suis bien place pour des nouvelles inspirations et projets. Oui il existe à Accra un réel interaction culturelle.
On décrit aujourd’hui le Ghana comme l’un des rares pays à avoir réussit le pari de la démocratie. Etes-vous particulièrement fier de cet acquis et en tant qu’artiste souhaiteriez-vous que les choses évoluent autrement dans le domaine des arts?
Si aujourd’hui l’on constate que le Ghana a fait des pas remarquables dans la pratique de la démocratie, c’est parce qu’il y avait eu de graves erreurs politiques commis dans le passé qui ont servis des leçons et qui finalement ont permis aux Ghanéens de se réveiller et de dire, stop, ca suffit les bêtises ! Vous savez pour aller de l’avant il faut toujours apprendre à s’interroger et s’auto-examiner sur son parcours. Le Ghana est sur un bon pas et je souhaiterais que le progrès se voir dans tout les domaines, surtout dans le domine des arts plastiques.
Avez-vous l’impression que 50ans après les indépendances des pays Africains l’art et la culture ont évolués ?
Bien sur. Le présent ne s’apparente pas au passe ! On n’est quand même pas resté sur place après le départ des colonisateurs sans faire quelques actions progressives. Le fait que nous avons commis des erreurs ne veut pas dire que des buts n’ont pas été atteints. Pour moi aujourd’hui, c’est l’art de l’Afrique ; pas l’art Africain.
Croyez-vous sincèrement en l’unité politique et économique de l’Afrique ?
Très sincèrement l’unité Africaine n’est plus vraiment utopique, le rêve de Kwame Nkrumah prend forme petit à petit malgré les différents points de vue de nos dirigeants d’Afrique. Aujourd’hui la jeune génération attend plus d’action à l’endroit de l’organe exécutif de l’Unité Africaine (U.A), bien sur je souhaite que des avancés se fassent mais dans le strict respect des droits humains.
Quels sont vos projets à court et long terme ?
Pour moi il n y pas long terme ou cour terme. L’essentiel pour moi c’est que je fais mon devoir d’artiste. Je vie, je crée. Chaque jour qui passe, le Créateur laisse des empruntes sur les sentiers de l’histoire de l’humanité, alors j’essai de faire pareil.
Un mot de fin ?
Je dis merci à ceux qui m’ont assiste dans le parcours de mon métier d’art . Aux artistes de toutes les disciplines je vous dis ; prenez L’art au sérieux. Vous êtes les conservateurs de l’histoire de la terre à travers vos œuvres. L’art est un moyen. C’est comme une boussole dans les mains de l’humanité ou une carte de navigation qui l’a toujours guide dans son parcours sur la terre depuis la nuit du temps. L’art a vécu, l’art vie et l’art vivra !