Faire diffuser les arts et la culture Africaine en Europe, c’est bien là une noble mission pour cette structure dénommée akume (Afrikanishe Kultur und Musik in Europa e.V), elle rassemble des artistes, des musiciens et des professionnels des arts. En huit années d’existence akume a beaucoup contribué à travers les arts et culture, à faire connaitre le continent africain depuis son siège basé à Ravensburg en Allemagne, cela grâce à une chaîne de compétence humaine de différentes nationalités collaborant de manière franche et ouverte. Rencontre avec Annette Bimbou-Dronia, l’une des responsables de cette association à son passage à Lomé.
Pouvez-vous nous faire la genèse de votre structure ?
Merci pour l’opportunité, l’idée de créer une association pour la promotion de la culture africaine nous ait apparu comme une nécessité, une façon pour nous de rompre avec ces clichés de guerres, famines, de misères ou de pauvreté que les Européens ont de l’Afrique. A partir de ce constat il nous ait important de faire la lumière sur les cultures d’Afrique et essayer de tisser des liens de partenariats multiformes avec les acteurs évoluant dans ce domaine résident ou non en Europe.
Vous sentez vous soutenus par vos compatriotes Européens dans vos démarches ?
Avec nos huit ans d’existence nous avons tissé des liens de confiance en Allemagne et dans toute l’Europe, des gens commence par connaitre mieux la culture africaine à travers les arts et culture, cela nous fait déjà plaisir et nous donne de l’espoir pour la suite.
Quelles sont les disciplines artistiques Africaines que vous avez l’habitude d’accueillir chez vous?
Nous travaillons dans diverses disciplines que cela soit dans le cinéma avec les films, les arts plastiques, la musique, les auteurs de livre et nous prévoyons dans un proche avenir à y insérer les arts culinaire et les tresses d’Afrique.
Comment se fait le contact avec les artistes qui passent par vous ?
Nous nous sommes fait un réseau d’amis Africains qui nous recommande des artistes, mais aussi par internet. Il y a aussi des contactes qui se font dans les festivals Africain auxquels nous organisons, mais aussi d’autres rencontres auxquelles nous participons. Nous sommes assez ouverts en ce qui concerne ce point, nous sommes disposés à travailler avec toute organisation du secteur qui est intéressé par nos activités.
Est il souvent facile pour vous de trouver du financement pour vos projets?
Ce n’est souvent pas facile de trouver du financement, nous ne roulons pas sur un grand budget mais nous misons surtout sur la force des expériences et les ressources humaines dont nous disposons. Nous essayons de toucher quelques sponsors qui s’intéressent à nos activités mais il faut dire que ce n’est pas souvent évident, mais cela ne nous décourage pas car on sait que notre combat est beau.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrer souvent dans la réalisation de vos activités ?
Bien sur le problème de ressource financière constitue un handicap qui se traduits comme des difficultés pour passer les publicités, les média sont payants, ce qui fait que nous misons plus sur les publicités de proximités et aussi à travers les réseaux socio sur internet. Les membres de l’association travail de manière volontaire donc forcément il y a souvent des difficultés entre s’occuper de l’association et voir aussi les diverses occupations professionnelles de tout un chacun. Je profite pour faire un clin d’œil à mes collègues qui malgré les difficultés arrivent à apporter chacun sa touche personnelle à notre avancement.
Quelles sont les grands acquis de votre structure ?
Au fil des années nous avions réussi par organiser des rencontres qui font notre fierté comme entres autres Tettnang goes Africa (Ndlr : Tettnang est le nom de la ville Allemande qui abrite ce festival) est à inscrire à l’actif de l’association. Les cours de percussions africaines dans la ville de Tettnang qui se déroulent quatre fois dans la semaine pour jeunes et adultes, ils s’étalent sur toute l’année ; ce sont de bons moments d’échange avec le publique sur la culture Africaine. Nous organisons aussi différente stages de danses, de chants, et des percussions africaines chaque année. Nous participons de manière constante au festival wochen internationaler nachbarschaft (semaine du voisinage international) qui se déroule à Ravensburg en Allemagne. En dehors de tout cela, nous organisons des expositions, les concerts musicaux, maintenant on organise aussi des projections de films qui traitent de diverses sujets identitaires sur diverses cultures cohabitant en Europe. Nous présentons aussi des livres des auteurs africains qui vivent en Allemagne.
Avez-vous des relais avec d’autres structures culturelles en Europe ?
Bien sur nous travaillons avec d’autres associations notamment Namibia Kids, mais aussi un partenariat avec la ville de Ravensburg avec laquelle nous organisons des activités avec les enfants pendant les vacances. Mais il y a aussi des partenariats qui se font tout doucement avec des structures en dehors de l’Allemagne tout récemment avec Afro Pfingsten en Suisse avec laquelle nous avions intervenus dans trois différents stages en Djembé.
Vous utilisé souvent internet, notamment les réseaux socio pour vous faire connaître. Est-il souvent aisé de communiquer par ce biais avec vos partenaires résidents en Afrique ?
Oui effectivement nous diffusons beaucoup par internet, je comprends votre question mais la fracture numérique ne se ressent plus beaucoup avec nos amis Africains, cela s’améliore de plus en plus au fil du temps et ça fait notre bonheur.
Un dernier mot ?
Juste vous sommes juste heureux et flatté de savoir que les actions que nous menons en ce qui concerne la diffusion de la culture Africaine atteignent les gens de partout et nous rappelons que notre site www.akume.de est ouverte à toute personne désirant de nous suivre. Le site est en Anglais et Allemand et nous réfléchissons à rapidement mettre à la disposition du publique une version française. Danke shön.