– Tout d’abord, peux-tu te présenter au lecteur d’Afrique.fr, nous expliquer comment tu es arrivé dans la musique, les origines de ton pseudo ? « Mir Mira » et surtout « le missionnaire de la rue » ?
Bonjour, Je m’appelle BOUBACAR BAH. Je suis arrivé dans la musique par l’influences d’autres artistes plus particulièrement les OLD SCHOOL car j’étais un grand mélomane du RAP puisque je suis un jeune qui veut apporter quelque chose à sa société, un jeune qui ne veut pas rester les bras croisés sans faire des actions pour la bonne marche de sa patrie .C’est ce qui m’a poussé a fondé le groupe MIRMIRA45 (Mouvement pour la Redynamisation des Ressources Africaines).
On m’a surnommé MIR, diminutif de MIRMIRA 45, j’ai donc gardé ce surnom et ajouté le MISSIONNAIRE de la Rue.
De fait, je me suis engagé parce que j’évolue dans la banlieue de la capitale qui est frappée par la pauvreté, le vagabondage, les abus sexuels, l’insécurité et le chômage. Ces problèmes sont les principales plaintes de nos populations plus connues sous le nom de « banlieusard ».
Très tôt j’ai pris conscience de la richesse de cette population banlieusarde et j’ai composé un morceau qui se nomme « Life ghetto ». L’engagement qui se dégage de ce morceau a fait que la vidéo a été censurée. Je ne me suis pour autant découragé car être le représentant de la banlieue est un défi je m’efforce de relever chaque jour. Ainsi, j’ai intitulé mon premier album de « 1er Vaccin», une façon de sensibiliser la population, en particulier la jeunesse pour un meilleur l’avenir.
– J’ai vu que tu es très engagé dans la lutte contre le sida. Pourquoi cet engagement ?
Parce que je vois que cette maladie continue de faire des victimes sur la planète surtout chez les jeunes. Etant un jeune, qui voudrait que cela perdure… j’ai décidé de ne ménager aucun effort pour bouter le VIH/SIDA hors de la planète pour que les gens puisse avoir une bonne santé et vivre sans crainte. C’est la raison pour laquelle je mène des jalons pour la lutte contre cette désastreuse maladie, face à laquelle il y a encore beaucoup d’ignorance et de tabous.
– As-tu d’autres causes qui te tiennent à cœur ?
Par rapport au milieu dans lequel je suis, beaucoup d’autres causes méritent qu’on s’y intéresse, comme la pauvreté, le paludisme, la corruption, la politique…
– Tu es d’origine guinéenne mais tu vis actuellement au Sénégal. Comment es-tu arrivé au Sénégal ? Pour les études ?
Parce que mon père était un ressortissant guinéen qui faisait du commerce avec mes frères. A sa mort, ces derniers ont décidé après ces funérailles de m’amener avec eux au Sénégal puisque mon père avait presque la quasi totalité de sa famille qui y était à ce moment là. Je n’avais que sept ans, âge auquel je devais entrer à l’école.
– Tu travailles actuellement dans une radio ? Qu’y fais-tu exactement ? Est-ce que cela t’aides pour tes projets musicaux ?
Effectivement je travaille dans deux radios : l’une qui est la radio Rails Bi Fm, 101.3 comme technicien et l’autre la radio Xew-Xew Fm dit Xfm, 95.2 comme animateur d’une émission musicale hebdomadaire. J’y gagne surtout beaucoup d’expérience dans le domaine de la musique et de la communication.
– Est-il est facile de faire de la musique au Sénégal ?
Ce n’est pas du tout facile pour un jeune qui débute sa carrière musicale (peu de soutien, peu de sponsors, peu de moyens en général). Chaque artiste doit se débrouiller pour produire sa musique, ses clips…
– J’ai entendu dire que tu allais faire un album avec des producteurs français… tu peux nous en dire plus ?
Je suis soutenu par un label qui se trouve à Bordeaux en France qui s’appelle PM records. On travaille actuellement sur plusieurs projets musicaux.
– As-tu d’autres projets que ce nouvel album ? Des concerts ?
En ce moment même je prépare un nouvel album pour la Guinée en langue pullar pour cette année 2011 avec un clip pour le single, des concerts et plein d’autres choses sur les domaines humanitaires avec mes partenaires européens, l’association ASTOU-UNE FLEUR DANS LE DESERT. Nous avons d’ailleurs organisé le 27 Novembre dernier une journée de sensibilisation au VIH, avec des dépistages gratuits tout au long de la journée et un grand concert de groupes locaux qui a eu un grand succès, d’autant plus que c’était la première fois qu’un tel événement était organisé dans ce quartier de GUINAW RAIL à PIKINE.
– Ton mot pour la fin ?
Comme dernier mot JE remercie toute l’équipe d’AFRIQUE.FR pour cette interview et je profite de l’occasion pour dire à tous les artistes de faire des actions remarquables pour que la musique aille de l’avant surtout les rappeurs qui ont pour mission de rehausser la musique vers un niveau plus élevé et de corriger les maux de la société.
Vraiment Diarama BIG UP !
>> Plus d’info sur Mir :
Téléchargez gratuitement l’album de Mir : « 1er vaccin » sur Agakpé : http://www.agakpe.com/mixtapes.php?Id=3
Son profil Agakpé : http://www.agakpe.com/mirlemissionnairedelarue
Ses actions militantes : http://mirmira45.voila.net/
Tout dabord je vous remercie pour tes combats que tu luttes pour la jeunesse guineenne , senegalaise et africain
Merci MIR ! bon courage et continue ton engagement quels que soient les pressions et empêchements… rares sont les personnes qui osent le faire. Pourtant, les grands bouleversements et l’Eveil que nous espérons de l’Afrique passent par des gens comme toi !
avant tout d abord je vous félicite et je vous encouragez pour tout le travaille que vous faite au sein de la banlieue Dakaroise .
g t’encourage ds la musique parceque tu es un gas ki a i’avenir ds la musique guinenne .