Qu’est ce qui a motivé de votre part la réalisation d’une œuvre pareille?
Modeste Abraham SALLAH :
Ce qui a motivé la réalisation de la série de documentaire Africaphonie a été d’une part le manque de médiatisation de cette partie de l’histoire de l’humanité par les institutions Françaises mais aussi internationales, d’autre part la transmission de cette histoire est aussi importante car la jeunesse Française autant qu’africaine a besoin de repère identitaire. Connaitre son passé est signe de maitrise de son destin, nous devons dominer notre présent afin de maitriser notre avenir pour ne pas sombrer dans une haine réciproque.
Vos attentes ont-elles été comblées ?
Modeste Abraham SALLAH :
Nous sommes dans une démarche de sensibilisation de la population. Les films que nous produisons permettent cette sensibilisation, mais nos efforts ne sont pas encore récompensés comme cela se doit, car la majeure partie de la population Française ou Togolaise et encore moins Africaine n’a pas accès aux outils qui leur sont mises à disposition par les scientifiques, l’éducation nationale, les Etats ou la société civile.
Parlez –nous un peu des difficultés qui ont jalonné ce parcours.
M.A.S :
La médiatisation de cette histoire reste un Tabou avec grand T. Les chaines de télévisions, mais aussi les instances politiques avaient jusqu’à présent une certaine réticence envers la diffusion de ce genre de documents, mais grâce à des organismes telle que l’Unesco, le CPMHE, Christiane Taubira, nous sommes sur la bonne voie, en France une démocratisation visible est en train de se mettre en place.
Par rapport aux activités menées au Togo dans le cadre de la sortie en dvd de ce film documentaire quels sont vos constats quant à l’appropriation du sujet par les citoyens et particulièrement le milieu intellectuel ?
M.A.S :
La population togolaise a maintenant une forte envie de connaitre les tenants et aboutissants de cette partie de son histoire « la traite négrière ». Certains intellectuels la connaissent. Dorénavant la société civile a un fort désire d’appropriation de cette histoire commune.
: En quoi consiste « LE TOUR DU TOGO DE LA MEMOIRE » et quelles dispositions particulières prévoyez-vous pour la réussite de cette activité?
M.A.S :
« LE TOUR DE LA MEMOIRE » est un projet pédagogique visant à transmettre aux élèves de collèges et lycées les mémoires et l’histoire de l’esclavage. En partenariat avec l’UNESCO, l’O.I.F, Ministère de l’Outre Mer, CPMHE, les musées de Nantes, de Bordeaux, et plusieurs associations (le CRAN, Bulles d’Oxygène, Orig’in), nous proposons aux élèves de plusieurs établissements scolaires d’assister à la projection des deux films documentaires Africaphonie. Le premier « 10 MAI AFRICAPHONIE » basé sur la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage http://www.akwaabaproduction.com/documentaires/2010-2.html et le second « AFRICAPHONIE HERITAGE » axé sur les formes de transmissions de l’histoire de l’esclavage http://www.akwaaba-production.com/documentaires/2011-2.html.
Le premier événement aura lieu à l’UNESCO (Paris 07), le 23 Mars 2012 de 14H00 à 17H00. Un débat viendra clore l’événement avec des intervenants associatifs ainsi que Madame Christiane Taubira Députée de la Guyane, Aude Désiré, Louis Georges Tin le Président du CRAN et
L’historienne Sandrine Lemaire.
Du 27 Avril au 25 mai 2012 « LE TOUR DE FRANCE DE LA MÉMOIRE » parcourra les plus
grandes villes de l’hexagone (Bordeaux, Nantes, Marseille, Lyon, Paris, etc.). Les documentaires
seront diffusés dans les salles de projection pour des élèves du premier et du deuxième cycle en présence
de leurs professeurs d’histoire, des membres associatifs de leurs régions et d’autres personnalités.
Deux volets sont déjà à l’actif de AFRICAPHONIE HERITAGE. Nous nous en réjouissons. Si un troisième volet devait paraître, sur quoi porterait-il ?
M.A.S :
Le documentaire « Héritages Partagés » est le troisième volet de la suite des films « Africaphonie ». Il est basé sur la comparaison entre les outils pédagogiques mis à disposition par les pouvoirs publics et les sociétés civiles des pays ayant participé au commerce triangulaire. Il montre de quelles manières les populations appréhendent, perçoivent et partagent l’enseignement de cette partie de l’histoire de l’humanité : la traitre négrière. Il démontre aussi que malgré l’intérêt du public et tous les efforts des enseignants, artistes, chercheurs, associations…la transmission de cette histoire reste très mineure car les outils et les ressources ne sont pas suffisamment accessibles.
Prévoyez vous des interventions dans d’autres pays africains et du monde pour la vulgarisation de cette œuvre?
M.A.S :
« LE TOUR DE LA MEMOIRE DES PAYS FRANCOPHONES»
Tout au long de l’année 2012 et ce jusqu’en 2014, le Tour de la Mémoire passera par les pays
Membres de la Francophonie, les pays d’Afrique (Togo du 2 au 12 Avril 2012, Benin du 4 au 22
Juin 2012), les DOM-TOM, le Québec (17 au 29 septembre 2012), la Suisse (12 au 17 novembre
2012), le Luxembourg, la Belgique…
: Nous vous remercions de votre disponibilité et de cette franche collaboration qui caractérise toute votre équipe
M.A.S :
Tout le plaisir est pour moi, nous avons surtout besoin que l’information soit relayer par les médias.
…………….
Dzidula du Centre Mytro Nunya : Qu’est ce qui a motivé de votre part la réalisation d’une œuvre pareille?
Modeste Abraham SALLAH :
Ce qui a motivé la réalisation de la série de documentaire Africaphonie a été d’une part le manque de médiatisation de cette partie de l’histoire de l’humanité par les institutions Françaises mais aussi internationales, d’autre part la transmission de cette histoire est aussi importante car la jeunesse Française autant qu’africaine a besoin de repère identitaire. Connaitre son passé est signe de maitrise de son destin, nous devons dominer notre présent afin de maitriser notre avenir pour ne pas sombrer dans une haine réciproque.
Dzidula du Centre Mytro Nunya : Vos attentes ont-elles été comblées ?
Modeste Abraham SALLAH :
Nous sommes dans une démarche de sensibilisation de la population. Les films que nous produisons permettent cette sensibilisation, mais nos efforts ne sont pas encore récompensés car la majeur partie de la population Française et encore moins Africaine n’est pas accès aux outils qui leur sont mises à disposition.
D.C.M.N : Parlez –nous un peu des difficultés qui ont jalonné ce parcours.
M.A.S :
D.C.M.N : Par rapport aux activités menées au Togo dans le cadre de la sortie en dvd de ce film documentaire quels sont vos constats quant à l’appropriation du sujet par les citoyens et particulièrement le milieu intellectuel ?
M.A.S :
D.C.M.N : En quoi consiste « LE TOUR DU TOGO DE LA MEMOIRE » et quelles dispositions particulières prévoyez-vous pour la réussite de cette activité?
M.A.S :
D.C.M.N : Deux volets sont déjà à l’actif de AFRICAPHONIE HERITAGE. Nous nos en réjouissons. Si un troisième volet devait paraître, sur quoi porterait-il ?
M.A.S :
D.C.M.N : Prévoyez vous des interventions dans d’autres pays africains et du monde pour la vulgarisation de cette œuvre?
M.A.S :
D.C.M.N :Nous vous remercions de votre disponibilité et de cette franche collaboration qui caractérise toute votre équipe
M.A.S :
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Modeste Abraham Sallah
26 rue de lappe
75011 Paris
tel: 06 29 59 12 53