« Pour mon album à dimension internationale, je mettrais la vérité à profit pour exprimer l’identité culturelle et musicale de la Guinée »
Sortit le 15 juin dernier à Conakry, l’album ‘’ça fait mal’’ de Petit Kandia ne cesse d’accroitre sa popularité et son originalité à travers un succès qui ne dit pas son nom. Après non seulement un incroyable carton au niveau du public mélomane qui semble prendre de plus en plus de gout à ses lyrics ainsi qu’à sa sublime voix, sans oublier son sacre à la dernière édition du Djembé d’Or, l’enfant prodige de kamponi vient d’attirer l’attention de la maison de production ‘’LUSAFRICA’’ de José Dasilva pour une éventuelle carrière internationale. A cet effet, Petit Kandia a bien voulut nous faire part de ses préparatifs ainsi que de ses récentes performances.
Bonjour à toi et dis nous qui est véritablement Petit Kandia ?
Petit Kandia c’est Sory Kandia Kouyaté, un artiste chanteur guinéen qui évolue avec son groupe Conakry Cocktail et qui vit aussi avec sa famille à hafia dans la commune de Dixinn.
Ton dernier album en date ‘’ça fait mal’’ sortit le 15 juin dernier a été primé meilleur album de l’année au compte du djembé d’or 2012. Selon toi qu’est ce qui t’as valut cette nomination ?
Je dirais que c’est le travail qui m’a valut ce prix parce qu’avec le groupe Conakry Cocktail on a beaucoup travaillé sur l’album ‘’ça fait mal’’ à la maison avant d’aller chez le grand arrangeur Koudou Atanaz qui lui aussi a apporté sa contribution magique. C’est donc ce mélange d’effort de la maison au studio qui a fait de cet album ce qu’il est vraiment aujourd’hui à savoir un cocktail de vibrations et de sonorités musicales guinéenne dans le quel chacun y trouve son gout. Pour moi, c’est tout cela qui m’a permit de remporter ce prix devant d’autres albums de taille.
A cette même occasion, on t’a vu dédier ce prix à la presse guinéenne, pourquoi l’honneur au 4ème pouvoir ?
J’ai dédié ce prix à la presse guinéenne parce qu’elle m’a beaucoup soutenu dans ma carrière musicale. Beaucoup d’hommes de médias m’ont accompagné dans la campagne de communication et de promotion de l’album, raison pour la quelle j’ai pensé à eux en leur dédiant ce prix en guise de reconnaissance et de remerciement.
Bientôt tu seras le 2ème guinéen après Sia Tolno qui bénéficiera de la production de la maison Lusafrica de José Dasilva. Quel effet sa te fait de te rapprocher d’un éventuel succès international ?
Tout d’abord, je dirais que c’est un grand pas pour moi du moment où je suis en phase de me propulser hors des frontières guinéennes et africaines. Je pense que c’est le moment de mètre les bouchés double c’est-à-dire si je travaillais 1h ou 2h par jour, il me faudrait maintenant travailler 5h ou 6h par jour avec la maison lusafrica. Après cela je ne sais pas ce qu’ils vont me dire par la suite car ya assez de projets en perspectives avec eux notamment la production de la version acoustique de l’album ‘’ça fait mal’’ sur le plan international. Alors à présent j’essais de me préparer autant que je peux avant qu’ils ne viennent vers moi pour mettre la machine en marche.
Quelle touche particulière apporteras-tu à ton premier album à dimension internationale ?
En dehors de la touche acoustique que j’apporterais à l’album, je compte dévoiler la véritable face culturelle et musicale de la Guinée tout en me basant sur l’actualité que je dirais en toute vérité.
En dehors de ton projet d’album à l’international, qu’est ce qu’on peut attendre de toi à court terme ?
Présentement, je continue la promotion de mon album à l’intérieur à travers des tournées et des spectacles, mais aussi et surtout à l’étranger car je suis fortement réclamé en Europe et un peu partout dans le monde.
Aujourd’hui tu es apprécié par un public très large, as-tu un message à leur endroit ?
Vu qu’actuellement environ 99% de guinéens écoutent les chansons de petit kandia, j’appelle tout le monde à se donner la main, de privilégier la paix car sans la paix rien n’est possible. Donc, étant leur artiste adoré je les prie d’œuvrer en faveur de la paix pour que vive notre chère Guinée dans un développement tant souhaité.
Ton mot de la fin ?
Mon mot de la fin c’est d’abord de dire aux guinéens de continuer d’acheter l’album ‘’ça fait mal’’, de ne pas le pirater, de l’écouter car on y trouve assez de conseils. Pour finir, je fais un coup de cœur à tous mes fans et un grand merci à tous soutiens qui m’ont permis d’arriver là ou je suis aujourd’hui.
Entretien réalisé par Amadou Barry
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