Les arts du recyclage sont de plus en plus en vogue en Afrique, nous parlons des Arts parce que ce domaine est aujourd’hui très étendu en plusieurs domaines, les arts plastiques, le design, la musique et même la cuisine qui propose de plus en plus des plats alternatives aux consommateurs.
Avant de comprendre le phénomène il est important de savoir le sens même du mot , ainsi selon Wikipedia : » Le recyclage c’est un procédé de traitement des déchets (déchet industriel ou ordures ménagères) qui permet de réintroduire, dans le cycle de production d’un produit, des matériaux qui composaient un produit similaire arrivé en fin de vie, ou des résidus de fabrication » , c’est à dire qu’on récupère par exemple , des produits usagers comme les papiers, les bouteilles, les boites de conserves pour en fabrique de nouveaux « . Le monde s’est intéressé à ce phénomène de recyclage suite à la pénurie des matières premières dans les pays industrialisés. Le phénomène est de plus en plus récurent que la Norvège et la Suède, qui utilisent les déchets pour alimenter leurs centrales électriques, en proie à une pénurie de déchets sans précédent sont obligés d’en importer. Peut-être une occasion pour nos pays Africains d’exporter leurs déchets vers ces pays ? Puisqu’en fait l’Afrique n’a pas encore épuisé ses ressources et qu’il y a trop de déchets usager en Afrique. On y reviendra.
Sur le continent Africain rares sont les industries spécialisés dans le traitement des déchets ménagers, alors la pluspart des produits sont faits à la main, comme ces sacs de jutes ou ces cloisons qu’on voit de plus en plus dans les rues des quartiers populaire de Lomé que les artisans Nigériens tissent à la main à partir des fils en plastiques des ballots. Il faut encourager les entrepreneurs privés qui investissent dans ce domaine en Afrique, car éduquer les masses à la base sur les façons de traiter les ordures, une fois ceci établit, inciter à la consommation des produits issus de la récupération, ce qui n’est pas souvent aisée. Généralement en Afrique l’Etat s’effacent et laisse le gros du travail à aux structures privés qui ont des difficultés à vraiment s’imposer.
On se demande encore ce qui empêche nos dirigeants à proposer un cadre adéquat à l’émergence de ce secteur qui reconnaissons le pourra concourir à réduire la dégradation de l’environnement ? Travailler sur cet aspect socioculturel qui dénigre les produits issus de la récupération (et ça c’est encore l’une des bêtises de nos contemporains) qui tend à préférer les produits importés ? Résultat des courses, les structures privées préfèrent envoyer leurs produits vers les pays développés comme l’Europe de plus en plus friand de la récupération et de l’économie alternative. A ce propos une structure Allemande qui a particulièrement attirée notre attention, il s’agit de Geile Scheisse (les déchets Cool), un label basé à Berlin qui reçoit de différents pays , des produits fabriqués, comme ces porte-monnaies fabriqué en Indonésie, ces figurines d’animaux sauvages faits au Kenya, ces ceintures colorés ingénieusement montés á partir des paquets portables en Philippines , des chapeaux trilby et des sacs à main montés à partir sac de café récupérés de la Pologne , il y a encore des produits de Pakistan et du Salvador…
L’Institut Dr Jane Goodall basée en Belgique a aussi attirré notre attention, dans sa démarche alternative à proposer le recyclage des téléphones portables usagers contenant des minéraux riches comme Coltan extraits au Nord Kivu en république démocratique du Congo. L’exploitation de ce minerai par les rebelles engendre un cycle de guerre incessant, des milliers de réfugiés et la disparition des espèces animales comme les chimpanzés et les gorilles. Le but de l’institut est de réduire ce commerce illégal pour préserver la paix et l’équilibre de l’écosystème . Une initiative à encourager.
Les artistes Africains s’approprient aussi le recyclage :
En Afrique les plasticiens se sont spécialisés dans ce domaine, chacun apportant sa touche personnel, d’autres en ont fait un moyen pour sensibiliser le publique du danger de cette absurde société de consommation qui abrutisse les consommateurs. Parmi les plus célèbrent ont peu cité les Béninois Romuald Hazoumé spécialisé dans la récupération des bidons issus de la contrebande du pétrole au Benin ; Aston plasticien et musicien guitariste qui récupère les déchets qui jonchent le littorale Béninois. Aston fait partie de la génération de plasticien qui sensibilise la jeunesse sur l’importance de tendre vers une société de consommation plus responsable.
Le ghanéen Wansi-Massimo quant à lui joue beaucoup sur les boites de conserves, les bouts de ferraille qui met ensemble dans une symbiose incroyable.
Au Sénégal on ne présente plus Ousmane Sow et ses immenses sculptures en papiers mâchés. La démarche de Sow est plus anthropologique, repartant sans cesse sur les origines de la race noire.
Au Togo Les plasticiens Camille Azankpo et Dodji Efoui sont des figures incontournables dans l’Art du collage des matériaux issus de la récupération. Tous les Togolais connaissent désormais l’assemblage de percussion de Dodji Efoui, instruments qu’utilise ce dernier pour accompagner les artistes musiciens du Togo. Des Blacks VIP (œuvres créer à partir des morceaux d’enseigne publicitaires en bois peint et de vaisselles émaillées qu’il réunit en sorte de collage.) , héros de l’unité Africain qui ont rendus célèbre Camille et la volonté de Dodji à faire exprimer sa percussion en hommage á Lumumba, Sankara, N’krumah , il n’y a qu’un pas …
Liens:
Geile Scheisse : www.upcycling-deluxe.com/
Romuald Hazoume: http://www.magnin-a.com/artiste.php?id_artiste=4
Aston: http://sengarima31.over-blog.com/article-grand-projet-recyclage-clas-2010-44853558.html
Institut jane Goodall: http://www.janegoodall.be/index.php/what-we-do/our-campaigns/mobile-phone-campaign/?lang=fr
Ousmane Sow : http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/12/10/ousmane-sow-passe-le-pont-des-arts-l-epee-a-la-main_3528839_3246.html